FAQ

La vision en un mot ?

Participer à la construction des villes de demain en transformant des espaces urbains inutilisés pour y produire des légumes incroyables !

Quels sont vos objectifs ?

Ils sont nombreux. Nous voulons voir émerger un modèle d’agriculture urbaine à la fois productif et vertueux, aider à repenser la ville de demain, imaginer de nouvelles façons de produire, redorer l’image des agriculteurs, souvent incompris, créer de nouveaux emplois locaux, redynamiser les quartiers… et enfin offrir aux urbains une production locale de qualité.

Comment définissez vous votre mode de production ?

Nous pratiquons le “maraîchage cavernicole”. Cela consiste à cultiver dans un même espace souterrain différentes variétés de légumes en les faisant interagir positivement entre elles. A titre d’exemple, le CO2 généré par les champignons est utilisé pour la croissance des plantes, les matières organiques sont compostées pour fertiliser nos cultures… Ces techniques s’inspirent largement de la permaculture.

Et c’est pas plus cher de produire en ville ?

Non, au contraire, nous supprimons les intermédiaires, nous pouvons donc vous proposer des produits de meilleure qualité à un prix juste.

Et la lumière alors ?

Hé oui, il n’y a pas de soleil en sous-sol. Notre approche est celle d’une agriculture urbaine peu consommatrice d’énergie. C’est pourquoi nous privilégions les cultures adaptées à notre environnement souterrain. Les champignons ont besoin de très peu de lumière pour leur croissance et les endives poussent dans le noir. Pour les cultures qui ont des besoins photosynthétiques (pousses, salades, herbes aromatiques…), nous utilisons des lampes LED pour l’éclairage.

Qu’est ce qu’une LED et pourquoi l’utilisez vous ?

Les LED (light-emitting diode) consomment moins d’énergie que les lampes horticoles classiques, elles dégagent aussi moins de chaleur et nous permettent de jouer avec le spectre lumineux afin d’optimiser la croissance des plantes.

Quels sont les rendements ?

Les rendements varient selon les cultures. Cela peut varier entre 2 kg/m2/mois pour les herbes aromatiques jusqu’à 300 kg/m2/mois pour les endives. Nous avons développé des systèmes de cultures productifs sur le modèle des fermes verticales.

A qui vendez-vous ?

Le cœur de notre démarche réside dans l’interaction que nous avons avec les clients. Nous voulons renouer le lien perdu entre agriculteurs et consommateurs, et rétablir des circuits courts. Nous vendons en direct aux particuliers mais également à des restaurateurs.

Et comment gérez vous le transport ?

Nous avons pour objectif un transport 100% sans émission de CO2, soit à bicyclette soit par le biais d’engins de transport électriques. Malheureusement ces-derniers coûtent très cher et nous recherchons activement un moyen de les financer.

Quelle est la qualité des produits ?

Nos produits sont les plus locaux et les plus frais de la ville. Notre truc à nous, c’est de récolter vos légumes le matin et de vous les livrer dans la journée, donc question fraîcheur on peut difficilement faire mieux.

Est-ce que les produits sont sains ?

Les premières récoltes, testées en laboratoires, ne présentent aucune trace de résidus dangereux pour l’homme. Elles sont donc non seulement super bonnes mais également super saines.

Utilisez-vous des pesticides ? Des engrais synthétiques ? Des OGMs ?

NON, NON ET NON. Aucun produit de synthèse, ni pesticide n’est utilisé sur le site. Aucun OGM dans nos cultures non plus. Notre production est certifiée 100% saine, 100% locale. Nous avons même la certification AB (Agriculture Biologique) pour certaines de nos productions.

Comment avez-vous trouvé ce site ?

Nous avons négocié de long mois avec la mairie de Strasbourg afin de pouvoir transformer cet espace. La ville de Strasbourg est donc propriétaire des lieux, nous sommes donc des locataires privilégiés.

Quels sont les caractéristiques du site ?

Le Bunker Comestible doit son existence aux allemands qui construisirent une poudrière au milieu du 18ème siècle. Ancien lieu d’entreposage de poudre, le Bunker est aujourd’hui un lieu où fleurit la vie ! Il y a environ 150 m2 de surface utile pour y implanter nos systèmes agricoles.

Est ce que le site est pollué ?

Aucun risque. Nous avons analysé la qualité de l’air et effectué un gros travail de nettoyage.

De plus, nous sommes dans un site clos, nous pouvons donc nous permettre de contrôler la qualité de l’air.

Recyclez-vous vos déchets ?

Bien évidemment ! Tout bon agriculteur sait que le compost est un excellent engrais. Comme toutes les fermes, nous générons des déchets organiques. Ceux-ci sont recyclés sur notre site, grâce à des techniques de lombricompostage.

Vous devez consommé pas mal d’énergie non ?

Les cultures sous LED ne représentent que 10% en terme de volume. Pour le reste, peu d’énergie est nécessaire car nous privilégions des cultures peu énergivores comme les champignons ou les endives. De plus, nous fonctionnons avec une énergie provenant de sources 100% renouvelables grâce à notre partenariat avec Enercoop.

La démarche est donc sociale ?

Nous essayons d’avoir un impact positif sur la communauté locale ! Notre première vocation est de créer des emplois agricoles en ville. Nous essayons aussi de créer plus de lien social, en organisant plusieurs fois par an des journées portes ouvertes, joyeuses et généreuses.
Et puis quand nous avons trop de production, nous n’hésitons pas à partager avec les restos du cœur, qui sont nos voisins.

Quel est le travail d’un agriculteur urbain ?

Le métier d’agriculteur est multiple et complexe, ce qui fait sa beauté. Chaque personne qui travaille pour nous dispose d’une formation adéquate. Cette profession implique des tâches diverses : planifier, planter, récolter, entretenir, commercialiser, livrer, présenter ses produits, etc. Nous sommes contre le travail monotâche et souhaitons offrir un métier enrichissant, celui d’agriculteur.

D’où est venue l’idée ?

Nous ne sommes malheureusement pas les seuls à penser que l’agriculture a pris une mauvaise direction ces dernières décennies. Une utilisation massive de pesticides et d’engrais, une production qui voyage sur plusieurs milliers de km, les scandales de l’agroalimentaire… Au démarrage, il y a vraiment cette envie de faire bouger les lignes. Et la ville regorge d’espaces inoccupés.

Qui est à l’initiative de ce projet ?

Le chemin fut long pour Jean Noël Gertz qui a commencé à réaménager le Bunker Comestible depuis maintenant bientôt deux ans ! Il est celui qui a initié la démarche strasbourgeoise!